Aristide Briand life and biography

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Aristide Briand biography

Date of birth : 1862-03-29
Date of death : 1932-03-07
Birthplace : Nantes, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-06-18
Credited as : Homme politique et diplomate, Prix Nobel de la paix ,

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Aristide Briand, né le 29 mars 1862 à Nantes et mort le 7 mars 1932 à Paris, était un homme politique et diplomate français.

Il a reçu le Prix Nobel de la paix (avec Gustav Stresemann) en 1926 après les accords de Locarno pour son action en faveur de la réconciliation entre la France et l'Allemagne.

Né à Nantes en 1862, dans une famille assez modeste, Briand a occupé une vingtaine de postes ministériels entre 1909 et 1929. Jusqu’à sa mort en 1932, socialiste ardent de 1890 à 1906, il n’a eu de cesse de lutter pour la paix.
Onze fois Président du Conseil, c’est l’homme politique qui a présidé le plus grand nombre de cabinets français. Son poste de prédilection fut celui de ministre des Affaires étrangères. Il fut aussi ministre de l’Intérieur, de la Justice, des Cultes.
Après une rupture avec la SFIO en 1906, pour des raisons internes et des tensions avec Jean Jaurès au sujet des concessions faites aux guesdistes, après avoir été le rapporteur de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, Aristide Briand travaille avant la Grande Guerre en marge du parti des socialistes. Il a contribué à faire voter plusieurs lois sociales en 1909 – 1910, notamment pour les femmes en couche, dont il souhaite protéger l’emploi.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est fait appel aux qualités de diplomate de Briand : il est Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères du 29 octobre 1915 au 20 mars 1917. Il se mêle de la conduite de la guerre avec une opiniâtreté exceptionnelle. Peu à peu se dessine la lutte entre deux grands hommes : Clemenceau et Briand. Dès 1917, Briand est tenu à l’écart des décisions politiques par Clemenceau.
Il n’est pas présent lors des Conférences de la Paix de 1919. Il est favorable au traité de Versailles. Il s’engage alors dans une campagne contre l’élection de Clemenceau à la Présidence de la République en 1920, ce pour se venger d’une mise à l’écart très stricte. Paul Deschanel gagne les élections, puis il démissionne assez vite. Aristide Briand contribue alors à faire élire Alexandre Millerand. Le septième cabinet Briand est formé le 16 janvier 1921. Il garde à nouveau les Affaires étrangères.

Briand fait glisser dans les années vingt la politique étrangère de la France d’une stricte application des clauses du traité de Versailles par l’Allemagne vers une négociation sur le montant et le calendrier des réparations. Il est le fervent défenseur de relations plus idoines et calmes avec les Anglais et les Allemands.

Poincaré va entraver la marche de Briand pendant plusieurs années entre 1922 et 1925. A cette date, il est appelé par Paul Painlevé pour occuper le Quai d’Orsay ; il y resta jusqu’en 1932. Seul l’épuisement l’a arrêté, semble-t-il, après son échec à l’élection présidentielle de 1931.

Pendant les années 1925-1932, Aristide Briand a considérablement imposé – et durablement - son empreinte à l’histoire des relations internationales puisqu’il a défendu sans compter la «sécurité collective». La France, qui a connu de plein fouet la crise économique, sociale et politique, doit assurer sa sécurité coûte que coûte. Briand s’emploie à appuyer le renforcement de la SDN avec le soutien des Anglo-Saxons.
Il est l’artisan du traité de Locarno en 1925, de l’entrée de l’Allemagne à la SDN en 1926 avec un discours resté célèbre («arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons !»), du pacte qu’il construit avec Kellog en 1928. Il a même proposé en 1929 devant l’Assemblée générale de la SDN la mise en place d’un lien fédéral entre les pays européens.
Il est donc l’un des porteurs d’une idée d’union européenne large dans le but d’apaiser les tensions ancestrales entre les vieux ennemis, notamment allemand et français. En 1930, il propose un «marché commun» européen...

L’apport d’Aristide Briand à l’idée de paix et d’une Europe unie est immense et incontestable même si cela n’a pas suffi à constituer de solides verrous dans les années trente, qui voient la montée des fascismes et des totalitarismes.
Il est alors moqué par ses adversaires, notamment de droite, pour ses idées considérées comme utopiques et naïves. Il appartient alors à l’ancienne génération politique bientôt supplantée par de nouveaux dirigeants.
Il meurt en 1932.


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