Jacques-Louis David life and biography

Jacques-Louis David picture, image, poster

Jacques-Louis David biography

Date of birth : 1748-08-30
Date of death : 1825-12-29
Birthplace : Bruxelles, Belgique
Nationality : Française
Category : Famous Figures
Last modified : 2010-07-12
Credited as : Peintre, ,

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Jacques-Louis David, peintre français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l'’École néoclassique, dont il incarne le style pictural et l’'option intellectuelle .

Né dans une famille de classe moyenne, son père, Louis-Maurice, est négociant grossiste en fers à Paris, puis titulaire d'une charge fiscale dans le Calvados. Sa mère Marie-Geneviève, née Buron, le délaisse après la mort de son père dans un duel en décembre 1757. David avait juste neuf ans et ce sont deux de ses oncles, architectes, François Buron puis Jacques-François Desmaisons qui le recueillirent. Cette déchirure familiale lui créera des problèmes émotionnels tout au long de sa vie. Il passa une partie de son enfance en Avignon dans la Vaucluse .

Il reçut une bonne éducation classique au Collège des Quatre-Nations sans être un élève brillant. L'illustre François Boucher, qui était un cousin éloigné de sa mère, d'abord approché pour le former, estima le jeune David pourrait tirer un meilleur bénéfice de l'apprentissage des nouvelles tendances néoclassiques que pouvait lui apporter Vien. À 16 ans, il commence à étudier l'art à l'Académie royale avec comme maître le peintre rococo Joseph-Marie Vien.

À l'Académie royale de peinture et de sculpture, le jeune David montra des dispositions pour le dessin. En 1771, il obtient le second prix au Prix de Rome avec son oeuvre, le "Combat de Minerve contre Mars", le lauréat fut Joseph-Benoît Suvée. En 1772, il le manqua aussi avec "Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé". En 1773, ce fut encore un échec avec "Mort de Sénèque" sujet inspiré de Tacite, le lauréat fut Pierre Peyron, car la composition de David fut jugée trop théâtrale pour le nouveau style néo-classique. David fit une tentative de suicide.

En 1774, il gagne finalement, après quatre tentatives, ce précieux Prix de Rome qui lui ouvre, aux frais du Roi, un séjour de quatre ans à Rome au Palais Mancini et à la villa Médicis. Ses tentatives passées lui servent de leçon, et l'oeuvre présentée "Érasistrate découvrant la cause de la maladie d'Antiochius dans son amour pour Stratonice" est conforme au nouveau canon de la composition dramatique. Érasistrate, le médecin reste serein alors même qu'il découvre la cause réelle de la maladie du roi Séleucide, se languissant d'une passion inavouable pour sa séduisante belle-mère Stratonice.

Lauréat, David, accompagné de son maître Joseph-Marie Vien qui venait d'être nommé directeur de l'académie de France à Rome, partit donc pour son long séjour de six ans dans la ville éternelle. Il y étudia attentivement les Antiques, collectionnant les relevés et croquis d'architecture, de statues et de bas-reliefs. L'ensemble de ses dessins compose douze volumineux recueils. En 1780, il dévoile une académie d'homme, dite "Patrocle", tableau inspiré du célèbre marbre, "Galate mourant" du musée du Capitole.

David revient à Paris à la fin de l'année 1780 pour exposer au prestigieux Salon du Palais du Louvre un "Bélisaire" illustrant l'infortune du glorieux général de l'empereur Justinien, disgracié, aveuglé et devenu mendiant. Cette oeuvre, d'un pur style néo-classique permet à David d'être reçu à l'Académie.

Il continua à voyager en Italie entre 1780 à 1785 où il était fortement influencé par la puissance de l'art classique et le travail inspiré du peintre du XVIIème siècle Nicolas Poussin. David considérait qu'une oeuvre inspirée des Antiques ne pouvait être bien exécutée qu'à Rome, en étant entouré des témoignages d'une Antiquité que la légende n'a pas corrompue. Il fit la connaissance de Pompeo Batoni qui tenta sans succès de le convaincre de rester à Rome, mais il y resta encore près d'une année.

Il épousa en 1782 Marguerite Charlotte Pécoul, elle a alors dix-sept ans et David en a trente-quatre. Son beau-père, Charles-Pierre Pécoul, était entrepreneur des bâtiments du Roi, et dota généreusement sa fille, leur fournissant les moyens financiers pour survivre pendant les années maigres d'avant la gloire. Sa femme lui donne rapidement deux enfants.
Durant les années de la Terreur de la Révolution, Marguerite, effrayée par la violence des convictions révolutionnaires de son époux, obtiendra le divorce. Elle lui pardonnera néanmoins suite à son emprisonnement après la chute de Robespierre et ils se réconcilièrent et se remarièrent en 1796.

À cette époque, David créa son propre style néo-classique en prenant comme sujet des sources classiques, notamment sur la sculpture romaine. Avec son "Serment des Horaces" il s'affranchit définitivement de l'influence de Boucher et de ses épigones. Ce tableau procédait d'une commande officielle mais David ne s'est pas tenu au sujet demandé ni à la dimension souhaitée. Le tableau fut exposé au Salon de 1785 et le peintre déclara : "J'ai abandonné de faire un tableau pour le Roi, je l'ai fait pour moi".

Présentant souvent des thèmes moralisateurs et patriotiques, ses tableaux reflètent alors l'humeur du temps et deviennent des modèles pour l'esprit d'héroïsme patriotique. Ils le seront encore pendant les deux décennies suivantes, et furent repris par ses disciples. Le Serment des Horace (1784) et la Mort de Socrate (1787) annonçaient l'esprit de sacrifice de la Révolution. Dans ce dernier tableau, l'exaltation des vertus morales se joint à une rectitude de style.

Mais il peint aussi des oeuvres plus aimables comme "Les Amours de Pâris et d'Hélène" pour le comte d'Artois, futur Charles X, et le portrait d'Antoine-Laurent Lavoisier et de sa femme en 1788, où l'on voit le savant Lavoisier, grand commis de l'État, chargé de l'administration des poudres et explosifs, en compagnie de sa charmante épouse et collaboratrice qui a illustré son "Traité élémentaire de chimie".

Il participa aux événements de la Révolution, car passionné pour les républiques de la Grèce et de Rome, il espérait transplanter en France leurs institutions. Après 1789 il prit des sujets plus réalistes pour dépeindre plus précisément les scènes de la révolution française.
En 1790, il entreprit de commémorer le Serment du jeu de Paume. Le Serment du jeu de Paume était un projet onéreux, et David n'avait pas de commanditaire, mais il était soutenu par le Club des Jacobins dont il était membre. Il présenta son dessin au Salon, et finalement l'Assemblée, conquise par le nombre de personnages représentés, accepta d'en assumer les frais d'exécution, à la condition que l'artiste s'engage de reproduire fidèlement les portraits des personnalités représentées.
Cependant le cours rapide des évènements, lors de cette époque révolutionnaire, rendit rapidement caduc ce projet que Marat qualifia de "pantalonnade" et il ne l'achèvera pas.

Son ardeur républicaine le fait en même temps s'impliquer politiquement dans les événements qui bouleversaient la France, et il fut élu député de la Convention nationale, en août 1792, quelques jours avant la prise des Tuileries par des émeutiers. Il siège avec le parti de la Montagne, au côté de son nouvel ami Robespierre. Fort de son nouveau pouvoir, il entreprend immédiatement une campagne pour la suppression de l'Académie.

Il vota en janvier 1793 (an I) pour la mort du Roi. Déjà membre du Comité d'instruction publique il fut nommé au Comité de sûreté générale, le 14 septembre 1793. À cette époque, il proposa l'établissement d'un inventaire de tous les trésors nationaux, faisant de lui l'un des fondateurs des musées en France et il joua un rôle actif dans l'organisation du Louvre, offrant un poste à Jean-Honoré Fragonard qui était démuni à cause de son style passé de mode.

Après l'assassinat de Marat le 13 juillet, la Convention, par la voix du député Guirault, commande à David de faire pour Marat ce qu'il avait fait pour Lepeletier. En octobre 1793, David prévient qu'il a terminé. A partir de novembre et jusqu'à la chute de Robespierre, les deux tableaux vont trôner de part et d'autre de la tribune de la Convention.
Marat assassiné (1793) expose dans sa crudité la réalité du crime, à la faveur d'une icône savamment calculée, vouée au culte du martyre révolutionnaire. En 1795, David récupère également ce tableau, qui cesse d'être visible jusqu'au XIXème siècle. Il est aujourd'hui détenu par les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles auxquels il fut offert par les héritiers de David. Parmi les autres oeuvres de cette époque, figure également un croquis de la Reine Marie-Antoinette conduite à la guillotine.

En tant que membre du Comité de Sûreté Générale, David signa un grand nombre d'ordres d'arrestations qui menèrent certaines de leurs victimes à la guillotine, et participa comme témoin à l'interrogatoire du dauphin Louis XVII.

Après la chute de Robespierre, le 9 thermidor (27 juillet 1794), David fut compris dans la proscription. Mais absent de la convention ce jour-là, ayant été prévenu par un ami, il échappa de justesse à l'échafaud. Dénoncé par Lecointre comme robespierriste il fut mis en accusation et emprisonné à l'ancien Hôtel des Fermes générales, puis au Luxembourg. Ses étudiants se mobilisèrent et obtinrent sa libération le 8 nivôse an III (28 décembre 1794). Il sera à nouveau emprisonné en 1795 avant d'être amnistié.

Durant son emprisonnement, David ne reste pas inactif, il peint l'Autoportrait du Louvre et conçoit Les Sabines. Ce tableau est une oeuvre capitale de David, de style néo-classique, dans lequel il symbolise les rivalités fratricides des factions révolutionnaires et les vertus de la concorde.
Les Sabines attira les critiques des Barbus, un groupe constitué de certains de ses élèves par Pierre-Maurice Quays qui prônait un retour au primitivisme. David dut se séparer de ces éléments perturbateurs.

C'est à cette époque qu'il reprend contact avec son ex-épouse Charlotte qui lui pardonne ses actes et qui accepte de l'épouser à nouveau après qu'il eut juré de ne plus se compromettre dans des affaires étrangères à son art.

Dès les premiers succès de Bonaparte en Italie, il fut séduit car il retrouvait en lui ses héros légendaires. Vers la fin de l'an VI (1797), sa rencontre avec le jeune général Bonaparte achève de le convaincre et il fait son premier portrait qui demeure inachevé. De l'an VIII (1799) à 1815, David lia son destin à sa gloire qu'il célébrera. Il réalisa, pour le nouveau maître de la France puis de l'Europe, plusieurs tableaux à des fins de propagande et devint le peintre officiel du Premier Empire et fut couvert d'honneurs.
Il réalisa des toiles de grande taille sur les événements majeurs du règne qui sont de nos jours présentées au musée du Louvre. Sa première représentation majeure fut Bonaparte au Grand-Saint-Bernard monté sur un cheval fougueux, alors qu'en réalité, il montait un mulet, bête jugée plus sûre pour les sentiers de haute montagne.

Le premier consul Bonaparte voulait nommer David "peintre du gouvernement" mais ce dernier refuse ce titre estimant mériter plus, et en 1804, le nouvel empereur l'investit dans la fonction de "premier peintre", fonction qu'avait occupé Charles Le Brun auprès du Roi Soleil. Ainsi à l'occasion des cérémonies du Couronnement, David reçoit commande de quatre tableaux dont il n'en exécutera que deux, "Le Sacre de Napoléon" et La Distribution des Aigles, à cause de difficultés de paiement.

Il réalisa Le Sacre de Napoléon en trois ans et disposa pour ce faire d'une loge à Notre-Dame d'où il put suivre, les épisodes et les détails de la grandiose cérémonie.
Vers la fin de l'Empire, les commandes officielles se raréfient et David achève son tableau Léonidas aux Thermopyles un épisode de l'histoire de l'Antiquité grecque qui va devenir à la mode. Ce tableau fut conçu par David vers 1800, époque où la glorification des vertus héroïques du sacrifice pour la nation était un modèle à suivre.

Après la bataille de Waterloo, et le retour du roi Louis XVIII sur le trône, David, pour avoir signé l'"Acte additionnel", est définitivement proscrit du royaume de France et doit partir en exil, après la loi du 12 janvier 1816.


Dans un premier temps, il sollicite l'asile auprès de l'Italie qui le lui refuse. La Belgique plus libérale le reçoit et il retrouve à Bruxelles d'autres Français qui partagent la même infortune : Barrère, Pierre Joseph Cambon, Merlin de Douai, Thibaudeau, Alquier et Sieyès.

Il exécute de nombreux portraits de la haute société bruxelloise pour vivre, mais ses capacités sont encore là, il n'a pas renoncé à la "grande manière" et reprend ses sujets liés à la mythologie grecque et romaine.

Refusant les généreuses interventions tendant à obtenir son retour en France, il restera en Belgique jusqu'à sa mort neuf ans plus tard malgré une amnistie. Dans ce pays, il a enfin trouvé la quiétude et, presque octogénaire, il exécute sans commanditaire en 1824, un tableau de plus de trois mètres de haut, "Mars désarmé par Vénus et la Grâce", oeuvre d'une grande grâce, d'une grande liberté et d'une fraîcheur d'âme qui annonce l'éclosion du romantisme et la redécouverte de l'Antiquité.
Ce fut sa dernière grande oeuvre et David mourut l'année suivante, en 1825, renversé par une calèche.

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