Stéphane Mallarmé life and biography

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Stéphane Mallarmé biography

Date of birth : 1842-03-18
Date of death : 1898-09-09
Birthplace : Paris, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-05-13
Credited as : poète , ,

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Stéphane Mallarmé ,( Étienne Mallarmé ), né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins le 9 septembre 1898, est un poète français.

Orphelin de mère, enfant sensible et solitaire, il fut placé dans diverses pensions, à Auteuil puis à Sens, où il passa des années malheureuses.

Il était destiné par sa famille à entrer dans l’administration mais, passionné par Edgar Allan Poe, il préféra se tourner vers l’enseignement de l’anglais, à Tournon, Besançon, Avignon et enfin à Paris à partir de 1871. L’essentiel de l’existence de Mallarmé réside en vérité dans son expérience poétique et spirituelle.

Influencé par Théophile Gautier mais plus encore par Charles Baudelaire et par Edgar Poe, Mallarmé commença très jeune à écrire des poèmes dans l’ombre des parnassiens. Ceux qu’il envoya en 1866 au Parnasse contemporain furent tous acceptés; parmi eux, l’Azur» ou «Brise marine» sont devenus célèbres.

Ces premiers poèmes, écrits entre 1862 et 1864, reprennent l’écriture et les motifs baudelairiens pour exprimer la douleur d’un idéal inaccessible.

Mallarmé collabora à diverses revues, publiant une traduction de Poe, «le Corbeau», dans la Renaissance artistique et littéraire (1874) et donnant divers essais, comme «le Démon de l’analogie», paru dans la Revue du monde nouveau (1874).

Mallarmé composa alors un de ses chefs-d’œuvre, Hérodiade, pièce poétique sur la difficulté d’être et sur l’absence se présentant comme un fragment de drame en vers. La pièce fut publiée à l’état fragmentaire dans le deuxième Parnasse en 1871, mais ne fut jamais achevée.

Son poème l’Après-midi d’un faune ayant été refusé par Lemerre en 1874, Mallarmé se consacra à des travaux littéraires plus aisés comme la rédaction d’une préface au conte Vathek de William Beckford (1876); il écrivit aussi, parmi d’autres «tombeaux et hommages», le Tombeau d’Edgar Poe (1877), un livre scolaire (les Mots anglais) et l’adaptation française d’un essai de mythologie de G. W. Cox, les Dieux antiques (1880).

Ces deux derniers ouvrages gardent des traces des réflexions de Mallarmé sur le langage.
L’Après-midi d’un faune fut finalement publié en 1876. En 1877, Mallarmé mit au point un recueil de ses poèmes, les Poésies de Stéphane Mallarmé (1887), puis son Album de vers et de prose (1887). L’année suivante, il fit paraître ses traductions des poèmes de Poe.

Peu à peu, son œuvre poétique avait été reconnue, notamment grâce à Paul Verlaine et ses Poètes maudits (1883) et grâce à Joris-Karl Huysmans (avec À rebours, 1884), à qui en retour le poète rendit hommage avec Prose pour Des Esseintes en 1885.

Mallarmé commença alors à être connu dans un milieu restreint et ses «mardis», au 89 de la rue de Rome, attirèrent bientôt, aux côtés des vieux symbolistes, une cour de jeunes écrivains : Gustave Kahn, Saint-Pol Roux, Henri de Régnier, Paul Claudel, Paul Valéry, André Gide et Pierre Louÿs.

À sa retraite en 1893, Mallarmé s’installa dans sa maison de campagne à Valvins, près de la Seine, pour composer son Grand œuvre, le «Livre», mais il fut emporté prématurément, le 9 septembre 1898, alors qu’un poème qui condensait une grande partie de ses aspirations poétiques venait de paraître dans la revue Cosmopolis, «Un coup de dés jamais n’abolira le hasard» (1897).

Une grande partie des textes de Mallarmé fut publiée après sa mort : une édition augmentée des Poésies de Stéphane Mallarmé parut en 1899, ses Vers de circonstance en 1920 et Igitur ou la Folie d’Elbehnon (conte fantastique et philosophique écrit entre 1867 et 1870) en 1925.

Son abondante correspondance a également fait l’objet d’une édition entre 1959 et 1985. On a en outre réédité la Dernière Mode, un magazine féminin que le poète écrivit et publia.

Stéphane Mallarmé avait perdu sa mère à l’âge de six ans, et vu mourir sa sœur Maria alors qu’il en avait treize : cette double mort et ce double amour enfantin expliquent selon certains l’irrésistible nostalgie des premiers poèmes.

L’érotisme de sa poésie restait marqué par ces deux femmes absentes, donc idéalisées et inaccessibles : il évoqua d’une part les jeunes filles chastes, farouches, intangibles mais nues et désirables (c’est la chasteté d’une Hérodiade), et il peignit par ailleurs des amantes sous des traits maternels.

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